« Désarmer la police municipale : une idée dangereuse et irresponsable »

Le 07/07/2025 0

Dans une récente déclaration à la presse, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, propose démagogiquement une politique de désarmement des polices municipales, de suppression de la vidéosurveillance et la remise en place une forme de « police de proximité », au nom d’une prétendue lutte contre les « violences policières ».

Cette politique serait mise en place dès l’élection des maires insoumis étaient lors des prochaines municipales en 2026.

Ces propositions relèvent d’une approche idéologique dangereuse et totalement déconnectée des réalités du terrain, qui mettrait gravement en péril la sécurité de nos concitoyens si elles s’appliquaient !

Une police municipale indispensable et en première ligne

Aujourd’hui, la police municipale est la force de sécurité de proximité par excellence, au plus près des habitants. Dans nombre de communes, c’est elle qui est la première à intervenir en cas de problème, bien avant la gendarmerie ou la police nationale, souvent éloignées. Son armement est donc un impératif sécuritaire, qui garantit non seulement la sécurité des agents eux-mêmes mais aussi celle de la population.

La vidéosurveillance vient compléter ce dispositif. Loin d’être un outil liberticide, elle permet d’identifier des auteurs d’agressions, de dégradations ou d’incivilités, et sert d’élément objectif dans les procédures judiciaires. Supprimer ces dispositifs reviendrait à offrir un terrain libre aux délinquants.

L’échec de la police de proximité sous Jospin

Mathilde Panot propose de revenir à une « police de proximité », oubliant qu’une telle réforme avait déjà été tentée sous le gouvernement Lionel Jospin au début des années 2000, et s’était soldée par un échec retentissant.

Pensée pour recréer du lien social, cette police s’est retrouvée cantonnée à des missions d’animation, délaissant la lutte contre la délinquance. Résultat : une explosion des incivilités et des délits qui a conduit les gouvernements suivants à une vision répressive et à recentrer la police sur ses missions régaliennes.

Les violences policières : un prétexte disproportionné

Ces propositions de désarmement et de démantèlement des outils de sécurité sont souvent justifiées par la volonté de lutter contre les « violences policières ». Bien sûr, des fautes individuelles existent et doivent être sanctionnées, mais elles restent ultra minoritaires, et ne sauraient remettre en cause la nécessité d’un dispositif policier armé et efficace. Ce discours contribue à fragiliser l’autorité des forces de l’ordre, au détriment des victimes.

De nouveaux outils pour une plus grande efficacité

A l’inverse des propos de Mathilde Panot, un projet de loi vise à renforcer les compétences des policiers municipaux et des gardes champêtres. Présenté par le ministre, François-Noël Buffet, dans les colonnes du parisien le 5 juillet 2025, cette réforme est l’aboutissement d’un vaste travail de concertation. L’objectif est d’adapter le cadre juridique des polices municipales aux nouvelles réalités de l’insécurité, face à un « durcissement des enjeux sécuritaires sur l’ensemble du territoire », là où « les maires sont en première ligne ».

Le ministre souhaite aussi préconiser un usage élargi de la vidéoprotection et donner aux gardes champêtres l’accès aux images et aux caméras-piétons déjà utilisées par les policiers municipaux.

Il s’agit bien d’une « boîte à outils à disposition des maires », libre à eux d’utiliser ou non ces nouvelles prérogatives selon les besoins locaux. Ce projet de loi sera présenté au Conseil des ministres à l’automne.

Cette évolution s’inscrit dans un contexte où la police municipale ne cesse de se développer : près de 4 500 communes disposent déjà d’une police municipale, forte d’environ 28 000 agents, et les projections tablent sur 10 000 à 11 000 agents supplémentaires d’ici 2030.

 

Les propositions de François-Nöel Buffet

  • Étendre les prérogatives administratives et judiciaires,
  • Permettre les inspections de véhicules et la saisie d’objets dangereux,
  • Dresser des amendes forfaitaires délictuelles pour usage de stupéfiants, squats,
  • Donner accès à des fichiers tels que véhicules assurés ou permis de conduire,
  • Renforcer l’usage des caméras-piéton et de la vidéoprotection.

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