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Denis jacob securite consulting

Bipeurs pour enseignants : renforcement apparent ou solution illusoire ?

Le 29/03/2025

Le récent incident survenu au collège des Ormeaux à Fontenay-aux-Roses, où une professeure d’éducation physique et sportive a été violemment agressée par d’anciens élèves de 13 ans alors qu’elle se trouvait à l’extérieur de l’établissement, relance le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires. Dans ce contexte, la ministre de l’Éducation nationale a proposé d’équiper les enseignants de bipeurs, une mesure qui suscite autant d’enthousiasme que de critiques.

Expulsion des étrangers incarcérés

Le 24/03/2025

Gérald DARMANIN, ministre de la justice, propose d'expulser les étrangers actuellement incarcérés. Une proposition que je formulais déjà en septembre 2024 sur Cnews

En effet, la question de la gestion des étrangers incarcérés ou sous OQTF se pose plus que jamais. Le constat est là ! Le système judiciaire et administratif dysfonctionne. Le meurtre de la jeune Philippine dans le Bois de Boulogne en est un dramatique exemple.


 

Expulsion des étrangers incarcérés

Le 24/03/2025

Gérald DARMANIN, ministre de la justice, propose d'expulser les étrangers actuellement incarcérés. Une proposition que je formulais déjà en septembre 2024 sur Cnews

En effet, la question de la gestion des étrangers incarcérés ou sous OQTF se pose plus que jamais. Le constat est là ! Le système judiciaire et administratif dysfonctionne. Le meurtre de la jeune Philippine dans le Bois de Boulogne en est un dramatique exemple.


 

Attentat de Mulhouse et interpellation d'AMRA

Le 27/02/2025

Mercredi 26 février 2025, j'intervenais en direct sur le plateau de l'émission Midinews présentée par Sonia Mabrouk sur CNEWS.

J'ai réagi à propos de l'attentat à Mulhouse dont l'individu était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une interdiction de territoire français (ITF) pendant 10 ans.

Le fait d'appendre que cet individu, ressortissant d'Algérien, a été refoulé de son pays d'origine à 14 reprises, pose le problème des accords binationaux de 1968 qui doivent être revus avec l'Algérie, l'exécution des OQTF et la gestion de l'immigration irrégulière.

Je suis ensuite intervenu sur l'interpellation de Mohamed Amra et l'excellent travail de la PJ et la coopération européenne, les conditions de sa détention, la question de l'établissement pénitentiaire pour les 100 plus gros narcotrafiquants.

Enfin, j'ai donné mon avis en tant que téléspectateur sur la fermeture de la chaîne

Réforme des retraites : un équilibre financier au détriment des travailleurs ?

Le 21/02/2025

 

Paris, le 21 février 2025

La Cour des comptes vient de publier son rapport sur la situation du système des retraites. Elle ouvre à nouveau le débat sur la nécessité d’une énième réforme des retraites en pointant le risque d’un déficit abyssal dans vingt ans.

Présentée comme une solution pour assurer la viabilité financière du système jusqu’en 2032, la réforme des retraites de 2023 soulève de nombreuses inquiétudes quant à ses effets à long terme, notamment pour les travailleurs et les salariés.

Le principal argument des défenseurs de cette réforme repose sur l’amélioration temporaire de l’équilibre budgétaire du système. En repoussant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et en accélérant l’augmentation de la durée d’assurance requise, le nombre de retraités diminue à court terme. Ce report permettrait une réduction des dépenses de retraites et une augmentation des recettes des administrations publiques estimée entre 8 et 14 milliards d’euros à horizon 2030​.

De plus, la réforme prévoit une revalorisation des petites pensions, ce qui pourrait améliorer la situation de certains retraités aux revenus les plus faibles​.

 

Justice des mineurs

Le 15/02/2025

Entre renforcement de l’Autorité et risque d’Injustice

La récente adoption de la loi « visant à restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents » suscite un débat contradictoire. D’un côté, certains voient dans cette réforme un moyen nécessaire de réaffirmer l’autorité de l’État et de répondre avec fermeté à l’augmentation de la délinquance des mineurs ; de l’autre, nombreux sont ceux qui dénoncent une politique infantilisante et stigmatisante, incapable de traiter les causes profondes de la délinquance.

Responsabilisation des mineurs et de leurs familles

Les partisans de la loi soulignent qu’une approche plus ferme permettrait de restaurer la confiance des citoyens dans la justice. En appliquant des mesures telles que la comparution immédiate pour les adolescents de 16 ans, la loi envoie un signal fort : la délinquance ne peut rester impunie. Pour eux, la sévérité des sanctions constituerait un élément dissuasif essentiel, en particulier dans un contexte où la récidive demeure un enjeu majeur.

Parmi eux, certains estiment que la loi incite à une meilleure responsabilisation non seulement des jeunes délinquants, mais également de leurs parents. En engageant la responsabilité parentale, la réforme créerait un cadre où la famille est partie prenante de la prévention et de la réhabilitation. Cette démarche, selon ses défenseurs, pourrait contribuer à briser un cercle vicieux en imposant des limites claires et en favorisant une prise de conscience collective.

Droit du sol et submersion migratoire : vers un meilleur contrôle de l’immigration irrégulière ?

Le 09/02/2025

Le Premier ministre, François Bayrou, a récemment relancé le débat sur le droit du sol, soulevant une interrogation majeure : peut-on, à travers une modification de ce principe, freiner la submersion migratoire qui touche non seulement Mayotte, mais également d’autres territoires français ? Si le droit du sol est historiquement associé aux valeurs républicaines d’égalité et d’accueil, il est aujourd’hui remis en cause par des problématiques liées à la gestion des flux migratoires irréguliers.

Le droit du sol (jus soli) confère automatiquement la nationalité française à toute personne née sur le territoire national, parfois sous certaines conditions. Cette règle, étroitement liée aux idéaux d’égalité et de mixité qui ont façonné la République française, symbolise depuis longtemps l’ouverture du pays. Toutefois, dans un contexte de mondialisation et d’augmentation des flux migratoires, son application automatique révèle plusieurs problématiques, particulièrement dans des territoires en tension comme Mayotte où le droit du sol crée une dynamique attractive pour l’immigration irrégulière.

OQTF et sécurité : rien n’est réglé !

Le 07/02/2025

L'affaire récente de l'influenceur algérien Doualemn, dont l'Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) a été annulée par la justice après une tentative d'expulsion infructueuse, met en lumière la difficulté dans la gestion des OQTF en France. Le ministre de l’Intérieur a annoncé faire appel de la décision mais cette situation démontre, une nouvelle fois, la complexité d’appliquer les procédures d'éloignement notamment par rapport aux accords bilatéraux avec les pays d'origine.

Les OQTF sont des mesures administratives prises à l'encontre des étrangers en situation irrégulière en France et leur mise en œuvre effective rencontre plusieurs obstacles.

Lutte contre le narcotrafic : un nouveau projet de loi redondant ?

Le 05/02/2025

Le Sénat vient d’adopter un projet de loi visant à renforcer la lutte contre le narcotrafic. Parmi ses principales mesures figurent la création d’un parquet national anticriminalité organisée, des dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent, la saisie des avoirs criminels, une simplification de la procédure pénale et de nouveaux outils pour les enquêteurs.

La lutte contre le narcotrafic est primordiale face aux règlements de compte récurrents et des victimes collatérales, à la démultiplication des réseaux de trafics et des points de deal vers les petites villes et la ruralité, ainsi qu’à la diversification de la vente notamment par son ubérisation « ubershit », il apparait que les mesures présentées dans le projet de loi rappellent fortement celles instaurées en 2002 avec la création des Groupes de Recherche Interministériels (GIR).

En comparant les deux dispositifs, il apparaît que cette nouvelle loi ne constitue pas une véritable avancée mais plutôt une reformulation de mécanismes déjà existants.

Un même objectif : combattre le crime organisé

Les GIR, mis en place en 2002, avaient pour vocation de lutter contre la délinquance financière et le crime organisé en favorisant la coopération entre divers services de l’État : police, gendarmerie, douanes, administration fiscale et services judiciaires. L’objectif était de s’attaquer aux ressources financières des organisations criminelles et de démanteler leurs circuits économiques.

Le projet de loi actuel s’inscrit dans une logique similaire, cherchant à renforcer la lutte contre le narcotrafic en s’attaquant aux flux financiers et à la logistique des trafiquants. Il réaffirme la nécessité d’une coordination entre plusieurs services, mais sans proposer d’approche fondamentalement nouvelle.

Merwane Benlazar et le défi de la neutralité dans le service public

Le 04/02/2025

L’engagement sur une chaîne publique comme France 5 requiert le respect d’un certain nombre de valeurs fondamentales : neutralité, impartialité et cohésion sociale. C’est dans ce contexte que le recrutement de l’humoriste Merwane Benlazar a suscité des interrogations et une polémique. En effet, plusieurs prises de position attribuées à Benlazar sur les réseaux sociaux semblent en contradiction avec les missions d’un service public.

Des prises de position controversées

Certains articles de presse, mais aussi des internautes, ont relevé des messages dans lesquels Merwane Benlazar aurait exprimé son soutien à des positions associées au Hamas. Par exemple, sur un compte Twitter, un message attribué à l’humoriste aurait affirmé « Le Hamas est la seule force capable de lutter contre l’oppression occidentale. » Ce type de déclaration, si elle est avérée, peut être interprété comme une prise de position en faveur d’une organisation que plusieurs instances internationales qualifient de terroriste.

Pour un média public financé par l’ensemble des contribuables, s’associer – même indirectement – à des propos qui légitiment ou justifient des positions extrémistes pose problème. Le service public se doit d’être un espace de dialogue et de modération, exempt de tout soutien apparent à des groupes ou idéologies polarisants.

Par ailleurs, d’autres messages, attribués à Merwane Benlazar, semblent critiquer de manière virulente les forces de l’ordre. Dans l’un de ces messages, il aurait déclaré « La police n’est rien d’autre qu’un instrument de répression de l’État, un outil au service de l’oppression. »

De telles affirmations, si elles reflètent bien la pensée de l’humoriste, vont à l’encontre des valeurs du service public. Les médias diffusés par l’État, en particulier une chaîne comme France 5, se doivent de respecter la pluralité des opinions tout en évitant de nourrir une rhétorique qui pourrait fragiliser la confiance du public dans les institutions démocratiques et sécuritaires.

Budget sécurité 2025 : Alliance organise une manifestation sous tension et sous contradictions

Le 03/02/2025

Alors que le nouveau premier ministre, François BAYROU, vient de dégainer son premier 49-3 pour le budget 2025 PLFSS ; il y a quelques jours, le syndicat Alliance Police Nationale a appelé à une mobilisation le 4 février 2025 devant l’Assemblée nationale.

Une telle annonce interroge sur l’objectif de protester contre le budget alloué aux forces de l’ordre dans le projet de loi de finances pour 2025, tant par son fond que par ses contradictions internes.

Un mécontentement budgétaire

Le cœur du problème réside dans la perception, par Alliance, d’une insuffisance des moyens alloués à la police nationale. Le syndicat estime que les restrictions budgétaires prévues affaibliront les capacités opérationnelles des forces de l’ordre, mettant en péril la sécurité publique. Il dénonce en outre le nom respect de la Loi d’Orientation de Programmation du ministère de l’Intérieur qui, rappelons le, l’avait conduit initialement en 2022 a signer un protocole d’accord inique pour les policiers et principalement les gardiens de la paix et les gradés.

Ce discours apparaît cohérent aux yeux des policiers avec l’image que veut véhiculer Alliance Police Nationale : celle d’un défenseur intransigeant des conditions de travail des policiers et de la nécessité de renforcer leur présence sur le terrain. Mais est-ce bien la réalité de la démarche que ce syndicat engage ?

En effet, cette mobilisation soulève plusieurs interrogations sur sa posture et ses relations avec le pouvoir politique.


 

Une prison exclusivement pour les narcotrafiquants

Le 14/01/2025

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment proposé un projet ambitieux mais controversé : la création d’une prison dédiée à l’isolement des cent narcotrafiquants les plus influents actuellement incarcérés en France. Si cette idée vise à affaiblir les réseaux criminels en isolant leurs figures de proue, elle soulève d’importantes questions sur ses implications pour l’administration pénitentiaire et la gestion des autres détenus, notamment ceux condamnés pour des actes de terrorisme.

Boycotter X au profit de Bluesky : une fausse bonne idée ?

Le 26/11/2024

Depuis plusieurs années, X, anciennement Twitter, est un réseau social de libre expression et de débats constructifs. Aujourd’hui, il dévie de son but originel pour imposer une certaine pensée unique qui génère un clivage de plus en plus oppressant entre les twittos.

Extrémisme, agressivité et violence des mots sont de plus en plus visibles et créent un climat délétère. Cette situation pousse un certain nombre de personnes à boycotter X pour se tourner vers Bluesky, le nouveau réseau social qui s'affiche comme une alternative plus saine et respectueuse.

Abrogation du délit d’apologie du terrorisme : une hérésie politique !

Le 25/11/2024

La France Insoumise propose d’abroger le délit d'apologie du terrorisme du code pénal au nom de la liberté d’expression. Cette hérésie politique, à portée électoraliste d’un parti extrémiste adepte des provocations et des déclarations les plus ignominieuses, a pour seul objectif de protéger ses élus, comme Mathilde Panot ou Rima Hassan, qui ont récemment été entendus dans le cadre de la commission de ce délit. La motivation de ce parti, qui n’est plus à une provocation et à une abjection près, est de légitimer son discours en soutien à des organisations reconnues comme terroristes par l’ONU.

 

MERCOSUR : soutien à nos agriculteurs

Le 19/11/2024

Le débat sur le MERCOSUR (Marché commun du Sud) revient régulièrement dans l’actualité entraînant à chaque fois un mouvement de colère et de mécontentement légitime de nos agriculteurs.

Le MERCOSUR, organisation qui promeut l'intégration économique et commerciale des pays d'Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela), est l'une des plus grandes zones de libre-échange de la planète avec des millions de consommateurs et une production agricole et industrielle importante. Il fait l'objet de négociations continues avec l'Union Européenne qui soulève des inquiétudes chez les agriculteurs français, particulièrement en termes de concurrence accrue et de standards environnementaux et sanitaires inégaux. Il favorise la libre circulation des biens en réduisant les barrières commerciales entre ses membres notamment par l'élimination progressive des droits de douane et des quotas.

La corruption peut être à tous les niveaux, y compris au niveau des magistrats

Le 15/11/2024

ENTRETIEN – Souhaitant afficher leur unité, les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau et de la Justice, Didier Migaud étaient à Marseille pour dévoiler leur plan de lutte contre le trafic de stupéfiants. Denis Jacob, ancien policier et fondateur du syndicat Alternative Police a répondu aux questions d’Epoch Times sur les mesures annoncées.

Epoch Times – Parmi les différentes mesures détaillées par les ministres, on trouve notamment la création d’un « nouveau parquet national » dédié à la criminalité organisée. Ce dernier serait inspiré du parquet national antiterroriste. Il « donnera plus de visibilité et d’efficacité aux équipes qui œuvrent contre la criminalité organisée au niveau national et que nous devons aider et renforcer », a expliqué Didier Migaud. Comment accueillez-vous la création de cette nouvelle institution ?

Denis Jacob – On ne peut être que favorable à tout ce qui peut améliorer, accélérer et faciliter le travail à la fois des policiers et des magistrats.

Malheureusement, si c’était aussi simple, le problème serait réglé depuis longtemps. Il faut donc des magistrats et des policiers dédiés au crime organisé. Mais encore une fois, il faut y mettre les moyens. Et ce n’est pas en démantelant la Police judiciaire (PJ), comme c’est le cas aujourd’hui que nous allons y arriver ! Je rappelle que la PJ travaille sur ce qu’on appelle le haut du spectre, c’est-à-dire tout ce qui est tête de réseau et autre, au niveau du narcotrafic.

Ce qui me gêne également avec ce nouveau parquet, c’est qu’on annonce sa création sans réellement détailler le contenu. Pour ma part, j’aimerais bien qu’il soit construit tout autour d’un service compétent pour travailler en amont, c’est-à-dire le travail policier, le travail d’enquête, pas seulement constitué de policiers.

Il aurait, par exemple, été pertinent de la part des ministres d’annoncer aussi la création d’une brigade rattachée à ce parquet, constituée de policiers, de gendarmes, mais aussi de douaniers, d’administrations – notamment l’administration fiscale.

C’est d’ailleurs peut-être ce qui est prévu in fine, mais on revient toujours au même débat : quel que soit le politique, l’annonce part d’un bon sentiment, mais dire qu’on va créer un parquet national de lutte contre le narcotrafic sans préciser comment il va être articulé et constitué me paraît peu opportun.

En réalité, des annonces sont faites pour traiter les conséquences du trafic de stupéfiants, mais pas la cause.

Par ailleurs, on ne mettra pas un terme au narcotrafic en s’en occupant seulement au niveau national. Nous devons nous attaquer au mal par la racine. Ce n’est pas un problème franco-français. Il faut dialoguer avec les pays exportateurs. Pour l’instant, nous ne traitons que la revente de la drogue, alors que la distribution, la production et la transformation des produits, sont majoritairement faites, selon le type de drogue, au Mexique, en Colombie et en Afghanistan.

Et c’est sans compter tous les réseaux constitués autour d’autres produits chimiques à l’instar du LSD, de l’ecstasy, des méthamphétamines ainsi que toutes les nouvelles drogues de synthèse qui arrivent aujourd’hui sur le marché.

Si nous nous n’allons pas au-delà du problème français, nous ne réglerons rien. Penchons-nous aussi sur une meilleure gestion de la surveillance et du contrôle des aéroports et des ports, notamment ceux du Havre et de Marseille. On sait que la majorité des produits stupéfiants transitent par ces lieux. Regardons également comment nous pouvons bloquer les routes clandestines de transport de la drogue. On sait qu’il existe des routes de ce type à travers les pays, depuis la production jusqu’à l’arrivée.

Mais où sont les accords bilatéraux qui ont été signés pour renforcer la lutte contre les produits stupéfiants ? Que fait la structure de l’ONU en charge de la lutte contre le trafic de drogue ? Je me le demande.

À mon sens, ces annonces franco-françaises vont seulement avoir des effets dans certains territoires, quelques points de deal, mais ne vont en rien stopper le narcotrafic. Et puis tant qu’on aura de la consommation, on aura du trafic de stupéfiants. C’est comme tout commerce, c’est le principe de l’offre et de la demande.

Narcotrafic : L’action nationale ne vaut rien sans la coopération internationale

Le 07/11/2024

Dans la nuit du 31 octobre, Nicolas, un jeune rugbyman résidant en Ardèche, était lâchement abattu d’une balle dans la tête à la sortie d’une discothèque, le « 7even » située dans la commune de Saint Peray. Dans la même nuit, un autre jeune de 15 ans était tué à Poitiers. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’un serait une victime collatérale d’une expédition punitive contre le propriétaire de l’établissement sur fond de racket et de narcotrafic et l’autre, visé dans le cadre d’un règlement de compte entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants.

Depuis plusieurs mois, des villes de France sont le théâtre de règlements de compte, dans la guerre de territoires pour le trafic de stupéfiants, qui montent en puissance comme à Rennes.

Les pouvoirs publics et toute la classe politique se scandalisent de cette situation et le gouvernement, par la voix de son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, annonce un renforcement de l’action policière et judiciaire. Des sanctions pénales, par de nouvelles dispositions législatives, devraient être prises conjointement avec son homologue de la Justice, Didier Migaud.

Face aux évènements dramatiques de ces derniers jours, le premier ministre, Michel Barnier, recevra les deux ministres ce jeudi 7 novembre.

Si le volontarisme gouvernemental est à saluer ce n’est malheureusement pas la première fois que le politique s’engage à agir fermement contre la drogue.

Même si le Sénat étudie depuis plusieurs mois un nouveau projet de loi pour mieux combattre le trafic de stupéfiant, encore faut-il bien en comprendre le fonctionnement et cesser de laisser croire que les forces de l’ordre arriveront à mettre un terme à l’effusion de sang qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre pays.

Agir au niveau national est nécessaire mais sans une coopération internationale de lutte contre le narcotrafic les policiers continueront d’écoper la mer à la petite cuillère.

Elections présidentielles américaines

Le 06/11/2024

Quelles conséquences après la victoire de Donald TRUMP ?

Par Denis Jacob
Paris, le 6 novembre 2024

Le 6 novembre 2024, Donald Trump a remporté la présidence des États-Unis, triomphant de son adversaire démocrate, Kamala Harris, et marquant ainsi un retour inattendu à la Maison Blanche après un mandat qui avait pris fin en 2021. Sa victoire a été saluée par ses partisans comme une victoire de la "vérité" contre un système qu'ils estiment corrompu et dysfonctionnel. Cependant, cette réélection soulève des questions profondes sur l'avenir du pays, de ses alliés et de la scène géopolitique mondiale.

Un pays divisé et un nouveau mandat de repli sur soi

La victoire de Donald Trump a plongé les États-Unis dans une ère de division politique encore plus marquée. Depuis son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, Trump n’a cessé de galvaniser ses partisans tout en étant confronté à une opposition virulente. Son retour à la présidence révèle non seulement une nation profondément clivée, mais aussi un système politique où l’action de Trump assimilée au populisme continue de prospérer.

Sous son leadership, les États-Unis devraient s'engager dans un nouveau mandat tourné vers des politiques plus conservatrices et nationalistes. L'immigration sera à nouveau restreinte, les contrôles sur le commerce extérieur vont se durcir, et les États-Unis intensifieront leur retrait des organisations internationales ou réduiront leur participation dans des accords multilatéraux.

Donald Trump pourra également relancer son programme de réductions d'impôts pour les entreprises et les riches, tout en mettant l’accent sur des réformes fiscales qui visent à favoriser l'économie intérieure, au détriment des relations économiques internationales. La question de l’« Amérique d'abord » sera à nouveau au cœur de son mandat, redéfinissant les priorités internes au détriment des engagements multilatéraux.

Le congrès d’Alternative police CFDT officialise le passage de relais entre Denis Jacob et Sylvain Durante

Le 30/10/2024

Le congrès d’Alternative police CFDT, mardi 29 octobre 2024, a acté la succession entre Denis Jacob et Sylvain Durante, élu secrétaire général du syndicat, après avoir assuré l’intérim depuis mai dernier (lire sur AEF info). L’unique liste dont il était à la tête a en effet été adoptée par 109 voix sur les 126 électeurs inscrits et 116 participants.

Un nouveau bureau national élu

Sylvain Durante, 40 ans, va donc diriger le syndicat pour les quatre années à venir. Brigadier OPJ depuis septembre 2007 et brigadier-chef depuis août 2023, il a exercé à la brigade d’information et de renseignement de la DOPC de la préfecture de police de Paris. Représentant syndical depuis 2016, il est secrétaire national en charge de l’Île-de-France dès 2018 puis secrétaire général adjoint d’octobre 2020 à mai 2024.

À ses côtés, Guillaume Ruet, 44 ans, est élu secrétaire général adjoint. Anciennement secrétaire national en charge de l’Île-de-France, il a également officié à la DOPC. Les six autres membres du bureau national, pour la plupart réélus, sont Thomas Krutul, trésorier, Matthieu Galvagnon, Sébastien Péréa, Laurent Noulin, Hendrick Pinto et Yvon Guyonvarch.

"Ouvrir la porte" du ministère de l’Intérieur

Denis Jacob, fondateur d’Alternative police CFDT après son départ d’Alliance police en 2015, a pris la parole pour revenir sur son parcours et présenter le bilan de son mandat. "Lutter contre les magouilles sur les avancements et les mutations a été notre fer de lance dès 2015." Il revendique la paternité de la réforme du "cycle horaire en 12h08" (lire sur AEF info), de la réforme de la police nationale par la création de filières (lire sur AEF info), de la création de l’académie de police ou encore de la réforme de la procédure pénale, "revendication d’Alternative police depuis 2015". Denis Jacob se félicite également "d’avoir entériné le partenariat avec la MGP, avec Orpheopolis et plus récemment avec la fédération européenne des syndicats de police Eu.Pol".

Le policier, aujourd’hui retraité à 57 ans, se dit "particulièrement fier du développement du syndicat", et notamment de la création de "la filière PATS au sein d’Alternative police en 2018", des personnels qui représentent environ un quart des adhérents. "On porte un syndicalisme qui est différent, et qui doit poursuivre sa progression et son développement", ajoute-t-il. "Il faut aller chercher les collègues sur le terrain, et ne pas céder face au pressing, même si la concurrence syndicale ne fait aucun cadeau."

Le syndicat a aujourd’hui "une crédibilité et une assise", soutient encore son fondateur. "Nous avons même été reçus au Sénat et à l’Assemblée nationale. Il n’y a plus qu’une porte à ouvrir, celle du ministère de l’Intérieur." Pour cela, "l’enjeu, c’est 2026". "Vous devez absolument remporter une représentativité au sein du CTRPN", enjoint-il à l’équipe qui lui succède. "C’est ce siège qui nous manque pour ouvrir la porte du ministre [et] être associés aux négociations sur les sujets police."

Drame à Grenoble : problème de réponse pénale

Le 15/09/2024

Denis Jacob est un ancien policier, fondateur du syndicat Alternative Police. Il est aujourd’hui directeur de la société Sécurité Consulting. Il analyse pour Epoch Times le meurtre de l’agent municipal grenoblois Lilian Dejean survenu le week-end dernier.

Epoch Times – Dimanche 8 septembre, un employé municipal grenoblois a été tué par balle par un individu ayant provoqué un accident de la route. Mardi, le procureur de la République de Grenoble a annoncé que sa carte d’identité a été retrouvée dans sa voiture. Selon des informations du Parisien, le tireur s’appelle Abdoul D. et a été condamné 11 fois. Il est également âgé de 25 ans. Que traduit pour vous, ce drame et le profil de cet individu ?

Denis Jacob – Les policiers et moi-même en tant qu’ancien policier désormais expert-consultant en sécurité, avons l’habitude de ce genre de profil. Nous savons très bien qu’une personne qui est armée et qui circule en grosse cylindrée est soit une personne qui est issue du grand banditisme, soit de la délinquance de réseau de trafic de drogue. Et avec l’identification de l’individu, on constate, comme d’habitude, qu’on a affaire à une personne qui n’aurait pas dû être en liberté . Mon propos peut paraître excessif, mais c’est la dure réalité de notre société.

Aujourd’hui, il y a un problème au niveau de la réponse pénale apportée. Quand des personnes ont été condamnées 11 fois comme cet individu, je crois qu’il faut les mettre hors d’état de nuire. Et mettre hors d’état de nuire une personne, cela revient à le condamner à une peine de prison ou à le mettre sous bracelet électronique, sans possibilité de quitter le domicile.  Mais en aucun cas, ce genre de personne, ne doit pas pouvoir se déplacer librement avec le risque d’attenter à la vie de quelqu’un.

Quand on observe ce profil, on se demande légitimement comment avons-nous fait pour en arriver là ?

Je crois que ceux qui nous dirigent ne se posent pas cette question et préfèrent nous ressortir le même argumentaire sur l’indépendance de la justice etc. sans comprendre que nous sommes dans une société d’extrême violence, qui ressemble de plus en plus à ce que nous pouvons trouver outre-Atlantique.

Nos parlementaires vont devoir se pencher très sérieusement sur le sujet de l’imposition de peines fermes à appliquer sans que le juge n’ait la latitude d’avoir une certaine consensualité. La politique de l’excuse qui est menée depuis des décennies nous a conduit à cette situation. Cette situation est la conséquence de causes qui ne sont pas traitées en amont, c’est-à-dire le manque de fermeté dans les sanctions.